Un châtelain forestois : Alexandre Bertrand

Alexandre BERTRAND naquit à Courtrai le 9 octobre 1846 ; cinquième d’une famille de sept enfants et dont le père était banquier.

Alexandre vint s’établir à Bruxelles où il ouvrit un bureau d’agent de banque et devint plus tard Président de la Bourse de Bruxelles.

Marié à 22 ans avec sa cousine Louise COLSON ; ils s’établirent rue Traversière, sur les hauteurs du Jardin Botanique.

Au cours d’une promenade estivale, ils découvrirent le beau panorama qu’on pouvait admirer depuis les hauteurs de Forest. Enthousiasmés par l’endroit, ils eurent l’occasion d’acquérir un pavillon de campagne assorti d’un vaste terrain délimité par la chaussée d’Alsemberg et par les futures avenues Saint-Augustin, place de l’Altitude Cent, avenue Alexandre Bertrand, avenue Jupiter et rue Timmermans.

L’accès au pavillon se faisant difficilement, par un chemin de campagne mal pavé (la rue du Hêtre, devenue ensuite avenue Jupiter), le couple décida, entre 1900 et 1903, de se faire construire une grande demeure à front de la chaussée d’Alsemberg, plus facile d’accès pour les voitures à chevaux d’époque.

Le pavillon fut donné au plus jeunes de leurs quatre enfants.

C’est après le décès de Madame BERTRAND, en 1928, que les enfants firent tracer une rue au travers du domaine : la rue Cervantès.

Alexandre BERTRAND, Administrateur de la Société Immobilière « Les Villas de Forest » eut l’idée de faire converger huit nouvelles artères vers le point culminant de l’Altitude Cent : les avenues Alexandre Bertrand (jusqu’en 1906 avenue Borremans, brasseur et ancien échevin forestois), Saint-Augustin, Everard, Oscar Van Goidtsenhoven, des Armures, Victor Rousseau et les rues du Tournoi et de l’Escrime.

Sur le plateau de l’Altitude Cent, les travaux de construction d’une église de style romain, en pierre, furent entamés peu avant le début de la guerre 1914–1918, mais furent interrompus pendant le conflit. Ils ne purent reprendre ensuite faute de moyens pécuniaires. Il fallut attendre de nombreuses années avant qu’un nouveau projet vit le jour. Le matériau utilisé alors était le béton, nouveau et surtout moins onéreux.

On peut donc conclure en disant qu’Alexandre BERTRAND, qui décéda à Forest, le 29 juin 1920, fut la cheville ouvrière de l’essor de tout le quartier.

Aujourd’hui, des immeubles de divers modèles ont remplacé l’ancien beau domaine.

Le canard de Forest :

Peu de gens savant qu’il existait à Forest une race de canards dont la paternité revient à M. H. BERTRAND, éleveur à Forest et descendant d’Alexandre BERTRAND.

Après un grand succès à la grande exposition internationale avicole à Londres en 1911, l’exploitation de cette espèce de canard prit un départ très encourageant, malheureusement interrompu par la Première guerre mondiale.

Par la suite, les responsables du Club spécialisé du Canard de Forest jugèrent bon de le croiser avec une race asiatique ce qui modifia le caractère original de l’animal.

En subsiste-t-il des spécimens chez des amateurs ? Nous l’ignorons.

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